D'aieux et d'ailleurs

1940

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1940 - Mois de Janvier -

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Le 1er à 12h arrivée à Bizerte. Débarquement des taxis. Terminé à 18h. Permissionnaires pour les deux bordiers (Aviation) jusqu'à minuit.

Le 2 à 6h départ. Forte houle.

Le mercredi 3 à 9h, arrivée à Toulon. Terre à 14h.

Le jeudi  4 à 7h30 départ de Toulon pour les Salins. Pas d'embarquement, trop mauvais.

Le dimanche 7, embarquement de Morane915-230, départ à 18h. En mer, un vrai coup de tabac, il y '-----' d'eau dans toutes les tranches.

Le mardi 9, arrivée à Bizerte, débarquement aussitôt.

Le mercredi 10, départ de Bizerte.

Le vendredi 12, arrivé aux Salins, aussitôt embarquement de Morane315-230.

Le samedi 13, départ pour Bizerte, Beaux temps.

Le lundi 15, arrivée Bizerte. Débarquement aussitôt.

Le 17, débarquement de l'essence.

Le 18, débarquement des munitions.

Le 19, je vais en subsistance à Karouba pour le versement du matériel des escadrilles.

Le 22, le Teste part à l'arsenal de Sidi Abdallah.

Le 29, Mise à flot. 

Le 30, le Teste vient sur rade de Bizerte à 18h.

Le 31, embarquement de l'essence.

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1940 - Mois de Février -

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Le 1er, embarquement des artifices, je ré-embarque.

Le dimanche 4 , appareillage de Bizerte.

Le lundi 5, arrivée aux Salins. Embarquement de Morane406 (40).

Le mardi 6 à 14h, appareillage.

Le jeudi 8, arrivée à Bizerte, plein de mazout, appareillage aussitôt.

Le mardi 13, arrivée à Beyrouth à 8h, débarquement de 5 appareils par jour, jusqu'au 21.

Le dimanche 25, préparatifs d'appareillage.

Le 26 à 14h appareillage.

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1940 - Mois de Mars -

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Le dimanche 3, nous sommes en vue de la Corse. Beau paysage toute la matinée.

Le mardi 5, arrivée à Toulon à 9h30, aussitôt départ de permission.

Le 6, appareillage pour Milo*.

Le 7, passage au bassin .

Le dimanche 10 nous sortons du bassin pour aller à Missiessy,

Le 19, départ de Missiessy pour Milo*, nous allons en rade.

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1940 - Mois d'Avril -

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Le 13, Rappel des permissionnaires.

Le dimanche 14, préparatifs d'appareillage.

Le 15, départ de Toulon pour les Salins. Embarquement de taxis, Dewoitine501, Loire46, Morane230-315.

Le 16 à 19h, départ pour Alger.

Le vendredi19 à 7h, arrivée à Alger. Débarquement aussi tôt fini, terre 13h30.

Le samedi 20, départ d'Alger.

Le dimanche 21 à10h, arrivée aux Salins, embarquement aussitôt: 32 catapultes, 10 Morane290, terminé à 19h.

Le mardi 23 à 11h, arrivée à Alger. Débarquement aussitôt, terminé à 14h30, appareillage à 15h.

Le mercredi 24 à 19h, arrivée aux Salins, aussitôt embarquement de taxis : 5 Caproni, 1 Hanriot220, 23 Morane230, 10 Dewoitine501, terminé a minuit..

Le jeudi 25 à 5h30 départ des Salins.

Le vendredi 26 à 8h30, arrivée à Alger, débarquement terminé à 11h. A 11h30 appareillage d'Alger.

Le samedi 27 à 16h, arrivée à Toulon, ensuite Milo*.

Le dimanche 28, départ de Milo* pour Missiessy.

Le lundi 29, embarquement de camion et autos + 25 torpilles.

Le 30, appareillage à 10h pour les Salins. Arrivée aux Salins le 30 à 13h.

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1940 - Mois de Mai -

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Le mercredi 1er, embarquement de taxis : 13 Potez63 + 1 Morane406.

Le vendredi 3, embarquement de 6 Potez63 sur le pont. appareillage aussitôt à 12h. Tres mauvais temps.

Le samedi 4 à 16h, arrivée à Bizerte, corvée à Karouba.

Le dimanche 5 , débarquement de torpilles, appareillage à 16h. Un torpilleur sort avec nous, mais ne pouvant nous suivre par suite du mauvais temps il fait demi tour.

Le mercredi 8, nous mettons la coiffe. Nous arrivons devant Alexandrie à 17h. Débarquement des subsistants des cuirassés sur un remorqueur de haute mer Anglais. Départ d'Alexandrie à 19h le 8.

Le 9 à 10h, arrivée à Port-Said. Pas de permission (ça va mal).

Le vendredi 10, débarquement des 6 Potez qui sont sur le pont + le Morane406. Départ de Port-Said à 17h.

Le samedi 11 à 10h, arrivée a Beyrouth. Service du samedi , peu de permissionnaires.

Le dimanche 12 (Pentecôte) pas de service du dimanche. Débarquement des Loire130 et Potez.

Le lundi 13, débarquement des camions et autos + matériel pour Tripoli. A terre à 13h.

Le mardi 14 à 18h, appareillage. Beau temps, nous marchons 18 nœuds.

Le samedi 18 à 17h, arrivée à Alger. Beaucoup de vent, nous cassons les aussières, obligé d'aller au quai. Terminé l'amarrage à 22h.

Le dimanche 19, embarquement de camions de l'armée de l'air. Appareillage à 15h30, nous marchons 18 nœuds.

Le lundi 20 à 16h30, arrivée à Toulon, aussitôt nous allons à Milo.

Le mardi 21, débarquement des camion, aussitôt terminé embarquement de 400 sacs de pomme de terre + 5 tonnes de conserves.

Le mercredi 22 à 7h30, appareillage pour le coffre, à 11h départ pour les Salins. Arrivée aux Salins à 13h, aussitôt pré-embarquement de Caudron Simoun C635 (40), appareillage à 20h. Beau temps, nous marchons à 13 nœuds. 

Le vendredi 24 à 7h, arrivée à Alger, débarquement de 7h45 à 10h45, ensuite débarquement des patates et des conserves. Aussitôt embarquement de  "------"  de l'armée de l'air -40. 

Départ d'Alger le vendredi 24 à 18h.

Le 25 à 13h30, poste de combat.

Le dimanche 26 à 7h, arrivée au mouillage à Toulon aussitôt en rade, les remorqueurs nous envoient à Milo. Commencé le débarquement, aussitôt amarré, des camions. Départ de Toulon à 17h30 pour les Salins. Arrivée aux Salins à 20h30, aussitôt, nous commençons l'embarquement des taxis : 15 Caudron C635, 23 Morane230, 2 black81*. Terminé l'embarquement à 8h30.

Le lundi 27, appareillage à 6h, nous avons repos jusqu'à 11h.

Le mardi 28 à 13h30, arrivée a Alger, débarquement aussitôt terminé à 15h30. Appareillage à 17h30.

Le 29, poste de combat, très mauvais temps toute la nuit.

Le jeudi 30 à 8h, arrivée à Toulon, nous sommes sur le coffre.

Le vendredi 31, poste de combat à 9h. Alerte paye à 10h30. Appareillage du coffre à 16h pour Missiessy, amarré à 18h.

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1940 - Mois de Juin -

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Le samedi 1er, inspection du commandant.

Le 4, réparation des chaudières terminée.

Le lundi 10 à 14h, appareillage -> ?. Arrivée aux Salins à 17h, toutes les dispositions sont prises pour l'embarquement mais l'ITALIE nous déclare la guerre, les hostilités sont ouvertes à partir de 0h. Nous sommes en attente...

Le mardi 11, distribution de brassières de sauvetage. A 17h, appareillage, arrivée a Toulon à 19h.

Le mercredi 12, disparition des radeaux le long du bord, forcé d'être mit à la mer. A 17h, alerte, un avion de reconnaissance ITALIEN survole Toulon, nous tirons dessus. Il est très bien encadré mais nous ne le descendons pas. Il repart vers le large à 18h45. A 23h, alerte, 2 appareils  ITALIENS survolent Saint Mandrier, nous tirons dessus, ils sont prit dans le feu des projecteurs. Un est descendu.

Le 13 à 5h30, alerte, mais rien ne vient. A 11h, alerte, une vague de 8 arrive du large à 4 ou 5 mille de hauteur, nous commençons à tirer dessus, Ils passent au dessus de nous et lâchent des bombes qui tombent autour sans faire de dégâts. Une deuxième vague de 10 arrive. Nous tirons toujours, ceux-ci font demi tour. Un appareil est atteint car il tombe en feuille morte. D'un deuxième, les 3 occupants sautent en parachute; ils sont ramenés par une vedette. Après avoir tiré pendant 40 minutes les appareils ne reviennent plus. En tout ils ont lancés une quinzaine de bombes qui n'ont pas atteint leur but précis du fait que les pilotes n'ont pas osés descendre à moins de 3800 mètres. C'était tous des bombardiers bi-moteur. Toute la DC 4 de Toulon a tiré; en plus il y avait l'escadre qui était rentrée la nuit: "l'Algérie", "le Dupleix", "Foch", Colbert" et le "Teste". Pour notre part rien que de 100 et 37 nous avons envoyé plus de 500 coups. Un tir superbe avec "l'Algérie. Une fois l'alerte terminée le chef d'escadre "Amiral Duplat" a pris sous sa responsabilité en manière de représailles du bombardement de Toulon, de bombarder Gênes. L'escadre est partie escortée par 12 contre-torpilleurs et torpilleurs. Ils sont arrivés au large de Gênes tous feux éteint et est entré dans le port de Gênes, suivit de tout les autres. A ce moment là, la vigie lui demande sa nationalité : "l'Algérie" à répondu en masquant tous ses feux et en tirant sur la ville ainsi que tout les autres bateaux. Pendant 25 minutes, ils ont tirés sur la ville, sans une seule riposte de la DCA ou des avions ITALIENS.

Le vendredi 14 à 8h, appareillage de Toulon, arrivée aux Salins à 12h. Nous commençons l'embarquement aussitôt : 4 potez63, 7 Caproni,  8 Marconi*, 10 Caudron635 et 13 Morane230. Appareillage à 20h -> ?.

Le samedi 18 à 8h, alerte, un sous-marin nous a lancé une torpille qui est passée juste à l'avant, aussitôt les deux escorteurs font demi tour mais ne peuvent le trouver.

Le dimanche 16, arrivée à Alger à 18h, aussitôt à quai, nous débarquons les taxis. Se termine à 17h. permissionnaire jusqu'à 21h. Nous sommes à 4h d'appareillage.

Le lundi 17 à 12h, appareillage; sitôt sortis du port nous apprenons que PÉTAIN a demandé les conditions de paix a l'Allemagne.

Le mardi 18, à 15h15, nous hissons par la grue arrière un blessé de la ville d'Ajaccio. L'escorteur qui est allé le prendre est venu se mettre derrière nous jusque sous la dunette tiré par deux aussières, une de chaque bord. Toute la manœuvre s'est faite sans accident. Mais le blessé est bien mal, il a toute la poitrine défoncée par suite d'une explosion de balle de mitrailleuse.

Le mercredi 19 à 2h du matin deux sous-matins nous lâchent chacun une torpille, mais nous avons l’œil et les évitons une fois de plus. A 8h nous arrivons à Toulon, nous prenons le coffre.

Le jeudi 20, nous embarquons une grande partie de l'arsenal plus 200 passagers, à 20h appareillage. Nous sommes escortés par le "Kersaint" et "l'Indomptable". Aussitôt que  nous avons passé le chenal vers 21h15, nous sommes torpillés mais toujours la même chance, nous tirons et elle passe à coté. Le "Kersaint" fait demi tour et une fois le sous-marin repéré il lance ses grenades.

Le vendredi 21, même chose, 2 torpilles évitées de justesse. Il faut dire qu'ils bénéficient d'un temps superbe, une mer d'huile.

Le samedi 22 à 16h, nous arrivons devant Oran. Mais comme le port est plein, nous nous dirigeons sur Mers-el-Kebir, mais de place non plus en défensive, on nous envoie à Oran, au quai des charbons. Terminé l'amarrage à 21h. Ordre de débarquer le matériel le plus rapidement possible. Nous apprenons que l'armistice est signé avec l'Allemagne, mais les hostilités continuerons 6h après signature. avec l'Italie.

Le dimanche 23, débarquement des 200 subsistants + le matériel. Le bâtiment est noir de poussière de charbon.

Le lundi 24, 3 paquebots sont entrés dans le port avec 5000 passagers militaires et marins. A 19h45, signature de l'armistice avec l'Italie. Cessation des hostilités  à 0h45.

Le mardi 25, cessation des hostilités avec l'Allemagne et l'Italie. Deuil national. A 10h appareillage d'Oran pour Mers-el-Kebir. Terminé l'amarrage à 13h près du "Bretagne","Strasbourg", "Provence", "Dunkerque".

Le samedi 29, inspection du commandant en blanc. 

Le dimanche 30, nous assurons le poste de veille D.C.A 11°1.

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1940 - Mois de Juillet -

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Le lundi 1er, poste de veille D.C.A.

Le mardi 2, excursion pour la 3eme division à Ain-el-Turk.

Le mercredi 3, excursion pour la 2eme division.  Nous étions a Ain-el-Turk depuis environ 1h lorsque du brouillard qui était fort dense, nous voyons sortir une flotte de guerre; puis nous la voyons se diriger sur Oran. Quelques instants plus tard une autre vient nous prévenir de regagner aux bords respectifs le plus rapidement possible; car avec nous, il y avait des divisions de tous les cuirassés. Nous partons tout en chantant des marches. Dès que nous approchons bien droit du port de Mers-el-Kebir où tous les bâtiments, à savoir : cuirassés: "Dunkerque", "Provence" "Strasbourg", "Provence", "Teste",Torpilleurs et contre-torpilleurs : "Volta", "Mogador", "Terrible", "Tigre" "----". sont mouillés, nous nous apercevons que toutes les tentes sont enlevées et tous montent en pression. Nous apprenons que l'escadre vue le matin  était une flotte de guerre Anglaise qui venait nous chercher. L'amiral commandant cette force a sommé l'Amiral Gensoul de saborder toute l'escadre qui était là nous donnant un délai de 6 heures, ce délai passé, ce serait eux qui nous couleraient. Ce à quoi l'Amiral Gensoul à répondu: qu 'il riposterait à la force par la force. Nous sommes restés à attendre au poste de combat pendant tout le  temps des pourparlers entre Gensoul et l'amirauté Française et ensuite entre les parlementaires Français et Anglais qui se sont  rencontrés en canot devant Mers-el-Kebir Pendant tout ce temps, un destroyer Anglais minait toutes les passes et un avion survolait tout les mouvements des bateaux: tous les cuirassés s'étaient évités afin de pouvoir tirer avec leurs pièces de l'avant et 3 torpilleurs "Volta", "Mogador", "Terrible" ont appareillé, près à sortir. A 17h55 les pourparlers n'ayant pas aboutis, le canot anglais est parti. A 18h les anglais ouvraient le feu. Le premier coup abat le phare, le 2em tombe sur la digue, le 3em tombe sur la cheminée du "Bretagne", les chaudières explosent, les soutes à munition qui n'étaient pas encore noyées aussi. Un avion largue une bombe qui tombe juste sur la plage arrière du "Bretagne". Les homes de la plage arrière sont projetés à plus de 50 mètres de hauteur. Le bateau prend feu. On entend toutes les explosions à bord puis à 18h07, le "Bretagne", sans avoir pu tirer un coup de canon, chavire. Sur 1400 hommes, peut être 200 sont sauvés, et à quel prix. Le bateau étant coupé en deux, les soutes à mazout se sont toutes vidées à la surface, il y en  avait une épaisseur d'au moins 15 centimètres. Pendant ce temps, le "Strasbourg" appareillait et tentait  de franchir les passes. le "Provence" était atteint par un obus. en dessous la flottaison à l'AR et il était obligé d'aller s'échouer sur le rivage. Le "Dunkerque" atteint par 2 projectiles dans les chaufferies. La tourelle 2N hors de combat et la barre coincée. Le "Mogador" en tentant de sortir à l'AR coupé à la hauteur de la 2em tourelle AR et par la déflagration la plage AR est remontée repliée plutôt sur le pont. Le "Kersaint" en essayant de sortir lui aussi  à été coupé en deux et a coulé en quelques secondes. le "Terrible" a réussi à sortir ainsi que le "Strasbourg". Nous, nous avons quelques éclats, 2 blessés et 3 manquants. A 21h le "Provence" était évacué car on croyait qu il se couche. Sur le "Dunkerque" il y a eu une centaine de morts et environ 80 blessés. Et voilà, pour sauver l'honneur. Pour ma part,cela m'a fait un drôle de choc, surtout en voyant le "Bretagne" qui n'était même pas à cinquante mètres de nous, en flammes. Mais une fois qu il a été coulé, j'ai goûté au mazout en plongeant pour aller chercher ces pauvres malheureux tous plus ou moins blessés et qui ne pouvaient même plus tenir. Enfin , j'estime que j'ai fais mon devoir tout aussi bien, même mieux que tous ceux et en particulier les Marseillais qui lorsqu'ils ont vu le "Bretagne " en flamme, se sont sauvés du bord comme des lâches !!! Une fois de plus, nous passons au travers: à Toulon , les bombes, en mer , les torpilles, à Mers-el-Kebir, les pruneaux et pas  des plus petits car le "Hood" nous envoyait des petites marmites qui faisaient des emportes-pièces de 50 centimes.  Je crois que comme fétiche, on peut prendre les  cornes d'un renne ?

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*Le Cuirassé "Bretagne" quelques heures avant la fin...

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Le jeudi 4  à 6h, nous partons du tombeau pour mouiller devant Oran. Après avoir fait draguer les passes nous appareillons à 13h vers Bizerte parait-il ? Mais à 19h nous faisons demi tour, une barre de mines dérivantes nous est signalé à temps. Nous mouillons à Arzen à 0h.

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                                                                                                          *Mers-el-Kébir, barre de mines dérivantes

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Le samedi 6 à 6h00 appareillage. Alerte, des avions anglais sont signalés se dirigeant sur Oran venant de Gibraltar. Nous faisons des ronds devant la plage d'Arzen et nous entendons une bonne camarade. Le "Dunkerque" à été torpillé deux fois par les avions, mais il n'a parait-il pas beaucoup de mal. La population civile et les marins qui sauvaient les blessés et ceux projetés à la mer ont été mitraillés par les anglais. A 10h15 fin de l'alerte. A 13h nous appareillons escortés par deux torpilleurs. 

Le dimanche 7 nous augmentons d'allure pour pouvoir arriver le soir à Bizerte. A 23h nous arrivons devant Bizerte mais nous ne pouvons rentrer: nous avons failli nous échouer sur la digue, nous n'étions plus qu'a 80 mètres, il était temps que l'on batte AR. Nous mouillons devant la digue.

Le lundi 8 à 4h branle bas, appareillage à 7h, nous mouillons sur le coffre devant Karouba. A 14h nous allons à Sidi Abdallah. A 18h30 nous mouillons devant Ferryvile. 

Le mardi 9, débarquement de l'essence et des bombes.

Le mercredi 10 à 6h nous rentrons à l'arsenal. Terminé l'amarrage au bassin à 9h. Réparations su bâtiment. 

Le samedi 13, inspection du commandant.

Le dimanche 14, deuil national. Défilé à Ferryvile.

Le lundi 15, nous changeons de porte, nous n'avons qu'a pivoter sur l'AV pour accoster à l'appontement.

Le samedi 20, inspection des tranches d'équipage par le commandant. Nous sommes cités le "Commandant Teste" et l'équipage à l'ordre de l'armée.

Le mardi 30, nous sommes autorisés à porter la décoration ( à l'ordre du régiment avec étoile de Bronze)

 

1940 - Mois d’août - 

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Le samedi 3, inspection du commandant.

Le mardi 6, inspection de la TRANCHE I par le commandant.

Dimanche 11 en permission de Train à Tunis.Bien amusés mais trop court.

Le mardi 20, inspection de la cale et du  tunnel par le  commandant: félicitations.

Le samedi 24, inspection du commandant.

Le mardi 27, inspection de la TRANCHE P par le commandant. Le samedi 31, en permission de 24h pour Tunis. Nous avons passé deux merveilleux jours.

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1940 - Mois de Septembre -

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Le lundi 2, rentrée de 24h. Une épidémie de peste s'est déclaré à Tunis, je suis mit en observation pendant 10 jours. Mais je n'ai rien. Commencé le stockage des pièces de catapultes, des catapultes, démontage des machines. Débarquement des  munitions et bombes.

Le 12, nous changeons de quai  pour draguer où nous sommes.

Le samedi 14, inspection du commandant.

Le 18, nous recevons l'ordre de cesser la mise en état pour le gardiennage et de remonter ce qui est démonté en vue d'appareiller.

Le vendredi 20 à 7h, départ pour le bassin, grand carénage, peinture par les bicots, Nous travaillons samedi et dimanche.

Le lundi 30 à 8h, nous sortons du bassin pour appontement N°2.

Le vendredi 27, nous sommes habillés en civil, casquette et veston.

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1940 - Mois d'Octobre - 

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Le mercredi 9 nous apprenons que tous ceux qui ont participé au sauvetage sont cités à l'ordre de la division (étoile d'argent).

Le jeudi 10, embarquement des chariots des appareils.

Le lundi 14 , mise en état en vue d'appareillage, saisies des caisses et du matériel.

Le mardi 15, embarquement d'armes, voitures, cercueils, motos, autos, caisses et matériel. En service à Karouba.

Le 16, mercredi à 8h appareillage pour le coffre; à 10h départ pour Toulon avec deux sous-marins et "l'Impétueuse".

Le jeudi 17, en mer nous avons du mauvais temps. Nous passons tout près de la Sardaigne pour nous faire reconnaître.

Le vendredi 18 à 9h, nous arrivons devant Toulon; à 10h nous sommes mouillés.

Le dimanche 20, le vent étant tombé nous allons à l'arsenal.

Le lundi 21, débarquement du matériel. Je suis caporal de commission toute la semaine... On mange bien ?

Le mercredi 30 et jeudi 31, corvée de charbon générale pour toute l'escadre.

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1940 - Mois de Novembre -

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Le vendredi 1er, corvée de charbon pour la bordée de service, le reste à terre.

Le lundi 4 à 8h, appareillage pour le quai de l'artillerie.

A partir du 8, je suis en subsistance à bord.

Le mardi 12, la commission d'armistice monte à bord, drôle de réception !

Le mercredi 13, nous ne restons plus qu'une centaine à bord, gardiennage.

Le mardi 26, reçu télégramme, fait demande de laisser-passer.

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1940 - Mois de Décembre et Janvier 1941 -

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Le dimanche 1er , reçu deuxième télégramme, ai demandé partir permission zone libre. Pas moyen.

Le lundi 23, commencé a récupérer toutes mes affaires.

Le lundi 6, départ du "Teste" pour dépôt. Aussitôt arrivé commencé mes démarches.

Continué le 7 et 8.

Le 8 à 16h30, départ pour prendre le train. parti à 23h. Arrivé à Nevers le jeudi 9 à 20h30. Route à pied dans la neige. Arrivé 21h30...